Forum: French
Topic: Ce que peu de gens savent sur notre couverture SS
Poster: Petitavoine
Post title: Mon expérience de l'assurance maladie privée en Allemagne
Je me permets tout d'abord de citer un autre fil pour les critères de fond.
Quote:
"Carine Dubois wrote:
En Allemagne par contre, je crois savoir que la sécu est très chère... ne parlant pas encore très bien allemand, je n'ai pas encore osé me présenter à l'administration des impôts pour poser mes questions..."
Quote:
"Je n'ai pas les chiffres actuels exacts, mais pour info :
Assurance maladie
Il existe 2 régimes :
- le régime général : env. 15 % des revenus ou un minimum d'env. 300 €. Il existe aussi des complémentaires
- le régime privé (ouvert aux indépendants et aux salaires > env. 4000€) : cotisations calculées selon le profil (âge, sexe, passé médical...)
La cohabitation de ces 2 régimes crée une médecine à deux vitesses, les médecins facturant aux assurés du régime privé des sommes plus élevées par rapport à ce que les caisses publiques daignent leur payer. Mais c'est un autre (long) sujet.
Retraite
Depuis quelques années, les indépendants sont obligés, pour certains métiers, de cotiser au régime général :
- 19,9% des revenus ou
- minimum de 85 € env.
Assurance invalidité
Comme l'assurance maladie : soit régime général (env. 2-2,3% des revenus) soit régime privé (à la tête du client... pardon selon son profil)."
[url removed]
Et voici mes commentaires subjectifs :
Pour des raisons administratives (je crois que c'était à cause d'un retour en Allemagne depuis l'étranger, mais je n'en suis plus sûre), mon mari a cotisé dans une caisse maladie privée en Allemagne. Des années plus tard (après plusieurs changements de caisse de mon côté selon ma situation maritale, géographique, professionnelle, etc.) j'ai dû et pu avec satisfaction retourner dans le giron de la caisse maladie générale et solidaire.
Mes réactions en vrac :
1) - les jeunes salariés qui gagnent bien leur vie sont enchantés de ne payer que de faibles cotisations (c'est bien le mot que je préfère) dans les caisses santé privées (logique : ils sont jeunes et mathématiquement ils ne vont pas coûter grand chose du point de vue des soins).
- plus ils vieillissent, plus ils paient.
- quand ils commencent à se mordre les doigts, ils comprennent qu'ils ne peuvent pas quitter la caisse privée aussi facilement qu'ils le souhaiteraient.
2) - en tant que femme, je représente un risque pour la caisse.
- je cotisais donc plus à proportion
- et pourtant je n'ai pas eu droit aux avantages de la caisse générale :
- p. ex. gymnastique post-natale (connaît pas)
- salaire versé parfois quand la maman est obligée de s'occuper de l'enfant malade (connaît pas)
- cures mère-enfant (connaît pas), etc.
3) - en tant qu'assurée privée, je suis intéressante pour les médecins
- oui, c'est vrai, j'avais souvent un RV assez rapidement
- mais parfois, il faut rester ferme pour refuser les "propositions" de ceux qui vous soignent : p. ex. dire non à des examens et analyses supplémentaires ; rester ferme quand on vous propose de vous arracher 4 molaires d'un coup au lieu des 2 prévues ; refuser d'être accouchée par le médecin-chef (même si on vous le demande par 4 reprises), et cela pour être sûre de ne pas devoir être alitée dans le service des accouchées à problème suivies par ce médecin-chef (nuits blanches garanties et regards de travers des infirmières qui ont d'autres chats à fouetter que de s'occuper de vos petits problèmes d'accouchée et de nourrisson bien-portants...)
Il y a peu, à cause d'un travail partiel salarié qui changeait la donne, j'ai dû retourner dans la caisse générale (je crois que la limite d'âge pour pouvoir être réintégré est de 55 ans). Soulagée, car je craignais de ne plus pouvoir payer correctement mes cotisations maladie dans la caisse privée en vieillissant,.
Je voulais simplement partager mon expérience.
PS privé ou pas, je paie mes lunettes et les soins dentaires qui ne sont pas de base, car j'ai choisi (pour le moment) de ne pas souscrire d'assurances supplémentaires pour être remboursée de ces coûts.
Topic: Ce que peu de gens savent sur notre couverture SS
Poster: Petitavoine
Post title: Mon expérience de l'assurance maladie privée en Allemagne
Je me permets tout d'abord de citer un autre fil pour les critères de fond.
Quote:
"Carine Dubois wrote:
En Allemagne par contre, je crois savoir que la sécu est très chère... ne parlant pas encore très bien allemand, je n'ai pas encore osé me présenter à l'administration des impôts pour poser mes questions..."
Quote:
"Je n'ai pas les chiffres actuels exacts, mais pour info :
Assurance maladie
Il existe 2 régimes :
- le régime général : env. 15 % des revenus ou un minimum d'env. 300 €. Il existe aussi des complémentaires
- le régime privé (ouvert aux indépendants et aux salaires > env. 4000€) : cotisations calculées selon le profil (âge, sexe, passé médical...)
La cohabitation de ces 2 régimes crée une médecine à deux vitesses, les médecins facturant aux assurés du régime privé des sommes plus élevées par rapport à ce que les caisses publiques daignent leur payer. Mais c'est un autre (long) sujet.
Retraite
Depuis quelques années, les indépendants sont obligés, pour certains métiers, de cotiser au régime général :
- 19,9% des revenus ou
- minimum de 85 € env.
Assurance invalidité
Comme l'assurance maladie : soit régime général (env. 2-2,3% des revenus) soit régime privé (à la tête du client... pardon selon son profil)."
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Et voici mes commentaires subjectifs :
Pour des raisons administratives (je crois que c'était à cause d'un retour en Allemagne depuis l'étranger, mais je n'en suis plus sûre), mon mari a cotisé dans une caisse maladie privée en Allemagne. Des années plus tard (après plusieurs changements de caisse de mon côté selon ma situation maritale, géographique, professionnelle, etc.) j'ai dû et pu avec satisfaction retourner dans le giron de la caisse maladie générale et solidaire.
Mes réactions en vrac :
1) - les jeunes salariés qui gagnent bien leur vie sont enchantés de ne payer que de faibles cotisations (c'est bien le mot que je préfère) dans les caisses santé privées (logique : ils sont jeunes et mathématiquement ils ne vont pas coûter grand chose du point de vue des soins).
- plus ils vieillissent, plus ils paient.
- quand ils commencent à se mordre les doigts, ils comprennent qu'ils ne peuvent pas quitter la caisse privée aussi facilement qu'ils le souhaiteraient.
2) - en tant que femme, je représente un risque pour la caisse.
- je cotisais donc plus à proportion
- et pourtant je n'ai pas eu droit aux avantages de la caisse générale :
- p. ex. gymnastique post-natale (connaît pas)
- salaire versé parfois quand la maman est obligée de s'occuper de l'enfant malade (connaît pas)
- cures mère-enfant (connaît pas), etc.
3) - en tant qu'assurée privée, je suis intéressante pour les médecins
- oui, c'est vrai, j'avais souvent un RV assez rapidement
- mais parfois, il faut rester ferme pour refuser les "propositions" de ceux qui vous soignent : p. ex. dire non à des examens et analyses supplémentaires ; rester ferme quand on vous propose de vous arracher 4 molaires d'un coup au lieu des 2 prévues ; refuser d'être accouchée par le médecin-chef (même si on vous le demande par 4 reprises), et cela pour être sûre de ne pas devoir être alitée dans le service des accouchées à problème suivies par ce médecin-chef (nuits blanches garanties et regards de travers des infirmières qui ont d'autres chats à fouetter que de s'occuper de vos petits problèmes d'accouchée et de nourrisson bien-portants...)
Il y a peu, à cause d'un travail partiel salarié qui changeait la donne, j'ai dû retourner dans la caisse générale (je crois que la limite d'âge pour pouvoir être réintégré est de 55 ans). Soulagée, car je craignais de ne plus pouvoir payer correctement mes cotisations maladie dans la caisse privée en vieillissant,.
Je voulais simplement partager mon expérience.
PS privé ou pas, je paie mes lunettes et les soins dentaires qui ne sont pas de base, car j'ai choisi (pour le moment) de ne pas souscrire d'assurances supplémentaires pour être remboursée de ces coûts.